REPAS-CROISIERE COMMENTEE
SUR LA VILAINE, D’ARZAL A PORT-FOLLEUX
Le mercredi 20 mai 2025
Photos : Agnès, Louis, internet – Texte : Josiane
Il y a un mois, nous avions choisi le covoiturage pour nous rendre au port d’Arzal, point de départ d’un repas-croisière sur la Vilaine. Après quelques péripéties pour certains dues à une déviation du côté d‘Arzal, nous sommes tous arrivés et nous embarquons à bord du « Anne de Bretagne ». En cette troisième semaine de mai, il y a peu de monde et nous ne sommes pas gênés par l’unique autre groupe venu en car.
Arzal est le plus important barrage d’estuaire d’Europe et le plus grand port de mer en eau douce de la côte atlantique. Sa construction date de 1970. Plusieurs fois par jour, son écluse s’ouvre pour permettre le passage des navires. Ainsi chaque jour et notamment en été de nombreux promeneurs, randonneurs, cyclistes… font une halte pour admirer tous les bateaux qui franchissent l’écluse entrainant parfois des bouchons sur la route.
Le port s’étend sur les communes d’Arzal, rive droite et Camoël, rive gauche. Grâce au barrage, il n’est pas sujet aux marées et est toujours "à flot".
Le capitaine nous donne maintenant quelques explications sur le fleuve Vilaine.
Elle prend sa source dans le département de la Mayenne, c’est le plus long fleuve de Bretagne, et l’un des dix plus longs de France. La largeur moyenne du fleuve dépasse plusieurs centaines de mètres par endroits, les fonds sont variés. Les rives entre Arzal et la Roche Bernard sont escarpées et avec souvent des cassures et des éboulis de roches. Depuis le XIXème siècle, la Vilaine est connectée au canal de Nantes à Brest, pour élargir les voies de navigation disponibles…
Il y a des pêcheurs parmi nous et ils apprennent que le parcours est très riche en poissons et que la pêche peut se pratiquer du bord mais que l’idéal est de mettre un bateau à l’eau. Les amateurs y pratiquent la pêche sportive ou de loisir, et notamment la remise à l'eau de la prise. Nous croisons quelques-unes de ces embarcations.
Pendant que nous dégustons un « Tartare de trois poissons sur son croustillant et croquant de légumes », le commandant attire notre attention. Sur la rive droite surgit une magnifique demeure et rive gauche apparait l’usine d’eau de Férel. Le barrage ayant créé une vaste zone d’eau douce, les agglomérations de Vannes, La Baule et Saint-Nazaire y captent une partie de leur eau de consommation.
Nous poursuivons la balade et la suite de notre déjeuner nous est servie : « un suprême de pintade et mousseline de patates douces à la cardamone. »
Le bateau continue la remontée du fleuve et bientôt, assise sur son rocher, La Roche-Bernard, nous domine. Nous passons devant le Vieux Port et le Rocher du Ruicard puis au large des pontons de la rive gauche avec leur forêt de voiliers amarrés.
Nos regards sont attirés vers le haut par les vestiges d’un vieux pont et un nouveau. En 1839, un premier pont à haubans est construit au-dessus de la Vilaine. A cause du vent, le tablier s’effondre une première fois en 1852 puis en 1870. Il est remplacé par un plancher de bois jusqu’en 1911, date à laquelle un nouveau pont métallique en arc est édifié par-dessus le précédent, en utilisant ses piles maçonnées. L’ouvrage, détruit en 1944, sera remplacé par un pont flottant de l’armée jusqu’à la construction du pont actuel.
Nous quittons le port de la Roche-Bernard et un peu plus loin nous sommes encore sous un pont, le troisième pont de la ville, utilisé par la RN165 qui est un pont suspendu reliant les communes de Marzan et Nivillac. Il fut construit entre 1993 et 1995. Nous poursuivons notre navigation et dégustons du « Saint-Nectaire accompagné de Mesclun aux noix. pintade et mousseline de patates douces à la cardamone ».
La vallée s’élargit et les bords de Vilaine autrefois marécageux sont devenus des vertes et grasses prairies où les vaches regardent passer les bateaux. Enfin, le port de Folleux se dessine au détour d’un méandre, dans un paysage de vert et de bleu parsemé de bateaux. Sa particularité est d'être établi sur les deux rives de la Vilaine, mais également dans l'Étier du Trévelo qui apparait à notre gauche (rive droite) et où est implantée la cale de mise à l’eau de Folleux.
Pour effectuer les deux fois 21 km du parcours fluvial entre Arzal et le port de Folleux, notre croisière doit durer 3h15. Nous sommes dans les temps !!! Nous voici dans le port maritime de Bretagne-sud le plus proche de Paris ! Il a été créé dans les années 1970, après la construction du barrage d'Arzal, à l'emplacement d'un ancien poste de douane et d'un grenier à sel. Avec le grand soleil qui nous accompagne aujourd’hui, la beauté de ses rives vertes au doux relief et le calme de ses eaux ne sont pas une légende. Et pour un petit port intime, que de bateaux. Nous les admirons de loin.
Le « Anne de Bretagne » fait tranquillement demi-tour. Nous commençons notre voyage de retour en savourant un « Dôme mangue, cœur fruits rouges. » Notre repas se termine. Nous nous déplaçons pour nous dégourdir et apprécier le petit salon situé à l’avant du bateau.
Nous découvrons ou redécouvrons le paysage que nous avons vu à l’aller et prenons le temps de faire des commentaires entre nous. Ci-après la vue que l’on a du pont du port de la Roche Bernard, à notre droite… puis celle du barrage d’Arzal.
La croisière se termine. Après quelques manœuvres, le bateau est à quai et nous pouvons débarquer et rentrer tranquillement à Sulniac.
A quand la prochaine sortie ?
RépondreSupprimerNous commençons à nous ennuyer.... Josiane
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