Photos : Pierre Hamelet – Texte : Josiane
Enfin une très belle journée ensoleillée ! Nous étions 25 à avoir répondu à l’invitation du Centre d’interprétation de l’Architecture et du Patrimoine (CIAP) de Limur à Vannes. L’affiche était alléchante : deux heures de visite pour s’aventurer à la découverte d’un hameau avec sa chapelle particulièrement caractéristique du Pays vannetais : la chapelle Saint-Joseph de Calzac-Eglise et une autre tout proche : la chapelle saint Michel de Brangolo.
A 15h00, nous sommes tous réunis sur le côté de la chapelle, à l’ombre, autour de Pierre qui sera notre guide pour les deux sites.
D’emblée Pierre nous précise que Calzac-Eglise n’est pas un village « exceptionnel » mais « traditionnel » du Pays vannetais entre Landes de Lanvaux et Golfe du Morbihan à 41 mètres d’altitude.
De forme rectangulaire on trouve sur sa façade occidentale une porte surmontée d’une petite fenêtre et d’un clocheton. Celui-ci semble dater du 18ème siècle et doit être le fruit d’une restauration puisque la cloche date de 1712. L’entrée se fait par la porte nord.
On remarque qu’il n’y aucun contrefort et que l’édifice est consolidé par des renforts métalliques que nous détaillerons à l’intérieur. Au fil du temps, elle s’est fortement dégradée d’autant qu’elle était de moins en moins fréquentée.
En 1976, une association a proposé son aide aux habitants pour la restaurer. Elle a nettoyé les abords puis consolidé les murs et refait le toit. Les habitants, pas en reste et regroupés autour d’une association de boules, se sont chargés de la réfection intérieure. Une de nos amies de Sulniac, Noëlla, se souvient des kermesses populaires qui en quelques années, ont permis à l’édifice de retrouvé de la vie. La chapelle est depuis chérie par le village qui a gagné en habitants (et en habitations modernes).
L’intérieur de la chapelle est relativement sombre, car il n’y a que deux petites fenêtres. En plus de celle située sous le clocher, on trouve une petite ouverture sur la façade méridionale qui illumine le chœur. Les renforts métalliques attirent notre attention.
La voute est sous un lambris et le sol en dalles. Il n’y a aucune décoration hormis le chœur richement décoré. Un panneau avec des photos et des commentaires retrace l’histoire de la restauration.
Nous retrouvons le soleil et partons à la découverte du village qui s’étend de part et d’autre de la rue
principale, Nous longeons le bâtiment dit ferme de Prat Halec, édifiée vers 1700. On voit très bien qu’il y a eu une surélévation des murs gouttereaux et que les pignons dépassent les toits d’ardoise. Ceci est le signe qu’autrefois la ferme était couverte d’un toit en chaume.
Nous remontons la rue principale avec un dernier coup d’œil à la chapelle Saint-Joseph. En voyant de dénivelé, nous comprenons mieux pourquoi le bâtirent à tendance à se fissurer. Nous regagnons nos voitures pour nous rendre un peu plus loin à la Chapelle Saint-Michel de Brangolo à la découverte d'un édifice d'inspiration gothique.
La distance entre les deux chapelles est 1,2 kilomètre que certains choisissent de parcourir à pied malgré le site très vallonné.
Sur place, nous retrouvons le Président des Amis de la Chapelle de Brangolo, André Morio qui est le frère de Gérard Morio que certains d’entre nous, à Sulniac, connaissent bien.
Brangolo signifie « la colline de la lumière » en Breton.
A quelques mètres de la chapelle, quatre stèles gauloises indiquent la christianisation d’un site païen.
André Morio nous informe qu’un pardon religieux y est organisé le dernier dimanche de Juillet par l’association les amis de Brangolo.
Notre guide, Pierre, précise que le petit village de Brangolo devait être plus important qu’aujourd’hui. En effet, la taille de la chapelle parait bien imposante pour un si petit hameau. Sa taille pourrait donc être due à la christianisation du lieu, celui-ci en effet comporte des traces païennes alentour et il fallait un édifice à la hauteur. Le fait qu’elle soit dédiée à saint Michel, vainqueur de Lucifer et des païens va dans ce sens.
Nous faisons tranquillement le tour de la chapelle pendant que Pierre nous relate son historie.
Sa construction remonte au 15ème à la fin de l’époque gothique dont elle conserve l’esthétique, mais légèrement épurée. Les ouvertures ont été remaniées au 17ème et la sacristie visible sur le côté ajoutée au nord de l’édifice au début 18ème. Un élégant clocheton surplombe la façade.
Il faut remarquer le dragon en bas du toit au sud et le chien au nord. Un élégant clocheton de granit surplombe la façade ouest. Dans une niche au-dessus du porche se trouve une statuette représentant la Vierge à l'Enfant,
Nous pénétrons à ‘intérieur et sommes surpris par la lumière qui pénètre notamment grâce au plafond bleu clair, constellé d’étoiles blanches et à la belle verrière du chevet.
Nous pénétrons à ‘intérieur et sommes surpris par la lumière qui pénètre notamment grâce au plafond bleu clair, constellé d’étoiles blanches et à la belle verrière du chevet.
Depuis sa création, la dynamique association des amis de Brangolo a continué à veiller à la restauration progressive de l’intérieur et à son entretien.
L’association est dirigée par André Morio et composée de 70 adhérents, qui ont pour mission d'entretenir le site pour mettre en valeur l'édifice. Elle organise un pardon religieux dernier dimanche de Juillet pour récolter des fonds.
Une belle découverte lors de la réfection des enduits eut lieu en 1987 En effet, sous ceux-ci, on découvrit une série de fresques magnifiques de près d’un mètre carré chacune représentant un chemin de croix malheureusement incomplet.
Notre balade patrimoniale est maintenant terminée. Notre guide nous quitte et au gré de nos envies nous faisons un petit tour dans le village et regagnons tranquillement nos voitures.
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